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    MTL

    Pour célébrer la rentrée culturelle à Montréal, Chiguer Art Contemporain est ravi de présenter Florilèges, une exposition collective réunissant les œuvres d’Eveline Boulva, de Cynthia Dinan-Mitchell et, pour la toute première fois à la galerie, de Sarah Maloney. À travers des représentations saisissantes de fleurs, de paysages et d’animaux, ces trois artistes subliment la beauté fragile du monde naturel avec une virtuosité remarquable.

    Inspirées par la botanique et le règne animal, Maloney et Dinan-Mitchell mettent en lumière, dans des créations au confluent de l’art décoratif et de la nature morte, la résilience de la nature et sa prodigieuse diversité formelle, leurs compositions florales prolongeant, pour notre plus grand plaisir, l’été qui s’achève.

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    Avec son œuvre intitulée First Flowers, Sarah Maloney fait surgir, le long des murs de la galerie, des fleurs de magnolia, tel un papier peint qui aurait pris vie. Le titre de l’œuvre fait allusion à la fois à la floraison précoce et spectaculaire du magnolia, dont les bourgeons sont parmi les premiers à éclore en des pétales parfumés, annonçant l’arrivée du printemps, ainsi qu’aux origines primitives fascinantes de cette plante, apparue sur terre il y a plus de 65 millions d’années. L’une des rares espèces primitives à avoir survécu jusqu’à nos jours, le magnolia est un symbole de résilience et d’adaptabilité. Par ces sculptures murales de bronze et d’acier, Maloney crée un contraste saisissant entre la résistance et la durabilité des matériaux employés et la fragilité apparente du sujet représenté.

    Tout comme Maloney, Cynthia Dinan-Mitchell renouvelle picturalement la tradition de la nature morte. S’inspirant de la splendeur et de la fragilité du monde naturel, elle crée des compositions foisonnantes et bigarrées où se mêlent, avec une touche d’humour, fleurs, animaux, végétaux et objets du quotidien. À la fois audacieuses et envoûtantes, ses peintures font émerger des écosystèmes fantasmés où tous les êtres vivants cohabiteraient harmonieusement, en symbiose. À travers ces récits visuels surprenants, Dinan-Mitchell nous invite à nous reconnecter à la nature qui nous entoure.

    L’œuvre monumentale d’Eveline Boulva intitulée L’écriture d’une mémoire – Seal Cove, Terre-Neuve – 9 juin 2019, 14h20 fait partie d’une trilogie de dessins représentant, de manière séquentielle, la fonte d’un iceberg dérivant au large des côtes de Terre-Neuve. La pratique de Boulva, à la fois poétique et écologique, est fondée sur la documentation minutieuse des paysages nordiques et de leur transformation rapide, accélérée par l’activité humaine. Pour réaliser cette œuvre, Boulva a associé le dessin traditionnel à l’usage d’une découpeuse numérique. Ce processus permet d’introduire, dans la représentation, des « glitchs » — manifestations visuelles de dysfonctionnements de la machine. À travers ces défauts d’exécution, ces « erreurs » techniques proprement humaines, Boulva fait symboliquement référence au rôle de l’être humain dans les changements climatiques et, plus spécifiquement, à sa vaine tentative de dominer la nature par la technologie.

    Œuvres exposées