Du 8 juin au 13 juillet 2024, Martin Bureau participe à l’exposition L’éternité, si possible à la Maison Abandonnée [Villa Cameline] à Nice, en France. L’exposition sera ensuite présentée à la Salle Alfred-Pellan de la Maison des Arts de Laval du 15 septembre au 10 novembre 2024.
« La série Fugue en ruine majeure de l’artiste Martin Bureau se trouve à l’heure zéro sur la ligne du temps que trace l’exposition L’éternité, si possible. Nous sommes à l’instant même de la catastrophe, de la fin annoncée des grands schémas idéologiques incarnés par les pinacles de temples religieux. Les œuvres sont nées des conflits actuels qui mettent en péril l’équilibre mondial et la notion de paix. Sur ce terrain de guerre, pas de parti pris. Une pensée n’est pas visée plus qu’une autre. L’artiste offre plutôt le constat d’un échec partagé qui ne laisse comme trophée, que dévastation.
L’expérience immersive que Bureau propose nous trouble. Impossible de ne pas s’asseoir un moment pour contempler le paysage rougeoyant de feux destructeurs et de feux de joie. Hypnotisé, notre regard peut difficilement se détourner du spectacle de l’anéantissement d’une Église de Québec. Enveloppant ces scènes de carnage, La Fugue de Bach nous captive. Nous vibrons, nous communions et célébrons une commémoration funèbre d’un événement en train de se produire sous nos yeux. Chez Bureau, la ruine est esthétique et le désastre poétique. Il y a de la beauté dans la fin. »
– Jasmine Colizza, commissaire de l’exposition.

Martin Bureau, Fugue en ruine majeure I, 2024, aquarelle sur papier Arches sur bois, 183 x 305 cm