Reconnu pour sa contribution au renouveau de la sculpture dans les années 1980, Gilles Mihalcean privilégie une approche poétique et narrative de l’art. Le sculpteur élabore des constructions imaginaires et ludiques dans lesquelles se conjuguent différents styles artistiques, reflet du mouvement postmoderne. Par son travail d’assemblage d’objets fabriqués ou trouvés, il modifie leur fonction première pour en détourner le sens. Déjouant les perceptions du spectateur, ses œuvres deviennent des métaphores visuelles dont le récit narratif peut prendre autant de formes qu’il y a de regard. Fortement attaché à son identité québécoise, il cherche à susciter des réflexions philosophiques sur la nature de l’homme et son lien au corps social.
Né à Montréal en 1946, Gilles Mihalcean pratique la sculpture depuis plus d’une cinquantaine d’années. Fort d’un grand savoir-faire, il a su se forger une renommée tant nationale qu’internationale. Il réalise en 1969 sa première œuvre (Cancer, 1969) et le Musée d’art contemporain de Montréal en fait l’acquisition la même année. Sa carrière d’artiste professionnel est jalonnée de nombreux prix et bourses. Il est notamment récipiendaire du Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton du Conseil des arts du Canada (1987), de la bourse de carrière Jean-Paul-Riopelle (2005-2007), du prix Paul-Émile Borduas (2011) et récemment, d’un doctorat honoris causa de l’Université Concordia (2019).
Les sculptures de Gilles Mihalcean ont été présentées dans plusieurs expositions individuelles et collectives au Québec, au Canada, aux États-Unis, en France et en Italie. Son travail a notamment fait l’objet d’une exposition rétrospective au Musée d’art contemporain de Montréal en 1995. Mihalcean a réalisé de nombreux projets d’art public et d’intégration des arts à l’architecture qui parsèment le paysage culturel montréalais et québécois, dont La peur (Place D’Youville, 1993), le Monument à la pointe (Pointe-Saint-Charles, 2001), Printemps (Centre universitaire de santé McGill, 2014, Paquets de lumière (Quartier des spectacles, 2017) et plus récemment Androïdes (Domaine Forget de Charlevoix, 2021).
Son travail fait partie des collections suivantes:
Musée des beaux-arts du Canada
Musée des beaux-arts de Montréal
Musée d’art contemporain de Montréal
Musée national des beaux-arts du Québec
The Art Gallery of Windsor
Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada
Musée national des beaux-arts de Québec (CPOA)
Caisse de dépôt et placement du Québec
Collection d’Hydro-Québec
Collection de la Ville de Montréal
Collection Patrice et Andrée Drouin
Collection Jacques et Michelle Sénéchal
Collection Roger Bellemare
Ainsi que plusieurs collections privées aux Canada et aux États-Unis.