Ancrée dans l’architecture industrielle, le territoire, le patrimoine bâti et la mémoire, la démarche d’Alexanne Dunn prend appui sur son enfance et son adolescence à Thetford Mines, ville marquée par les vestiges de l’exploitation minière. Cette expérience intime de cette région alimente une réflexion sur le sentiment d’appartenance et la perception du paysage, façonnée par nos expériences sensibles et affectives.
Portée par ces préoccupations, l’artiste photographie les bâtiments désaffectés et les paysages lunaires qui ont jalonné son quotidien. Elle travaille ensuite à partir de ces images, jouant avec le cadrage et l’agrandissement numérique pour isoler des fragments d’architecture qu’elle transpose en peinture. Naviguant entre figuration et abstraction, Dunn s’intéresse aux tensions entre le sujet et le médium, entre l’image représentée et la surface picturale. Les impressions fugaces qu’elle évoque, une fois mises en dialogue dans l’espace d’exposition, restituent une expérience sensorielle de la ruine.
Originaire de Thetford Mines, Alexanne Dunn vit et travaille à Montréal. Titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia et d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval, ses œuvres ont été présentées dans plusieurs expositions et foires au Québec. Elle a également participé à des résidences d’artistes au Québec et en France.
Dunn a reçu le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts du Canada, ainsi que de la mesure Première Ovation.
Son travail fait partie de la collection de la Ville de Québec, de la collection Méduse, ainsi que de nombreuses collections privées.