Né en 1971 à Essaouira, au Maroc, où il demeure aujourd’hui, Abdelmalik Berhiss est issu de la tribu arabo-berbère Chiadma. Il grandit dans un village agricole voisin où il perpétue l’héritage de ses ancêtres en cultivant la terre tout en développant, en parallèle, une pratique artistique autodidacte.
Ses compositions pointillistes et hypnotiques, parcourues de sillons et de méandres, sont rythmées par un geste précis, inlassablement répété et décliné, qui crée l’illusion d’un mouvement perpétuel. Les motifs superposés semblent flotter, tournoyer doucement à l’infini.
Berhiss puise dans les contes et les légendes ancestrales qui ont bercé son enfance pour composer un bestiaire fantasmagorique peuplé de créatures mystérieuses, de monstres et de chimères. Ses œuvres labyrinthiques nous transportent aux origines du monde, dans un voyage intérieur et spirituel. Cette dimension imaginaire s’entrelace avec des références formelles empruntées à l’artisanat berbère et à l’architecture islamique.
Chamarrées et organiques, ses toiles évoquent, par leur foisonnement, les gravures rupestres de l’Atlas, l’art aborigène et l’univers visuel de Niki de Saint Phalle.
En 2007, une médaille de l’Académie des arts, des sciences et des lettres de Paris lui est décernée, soulignant sa contribution au développement de l’art et de la culture au Maroc.
 
		
		 
		
		 
		
		 
		
		