L’exposition Fonds de tiroirs et d’autres paysages décline plusieurs combinaisons de matières rassemblées autour de la notion de réserve entendue dans des termes aussi variés que provision, dépôt, disponibilité, potentiel, discréation, pudeur, attente ou espérance.
Chaque ensemble classe et organise une archive de l’imaginaire constituée d’objets mixtes, tel que défini par le philosophe Gaston Bachelard, lequel nommait les tiroirs des « objets-sujets ». Les oeuvres, imprégnées des confidences qu’elles contiennent, deviennent image ou souvenir et révèlent des paysages de vies affectives. Il y a une jubilation à faire surgir ces rêveries de l’intime à partir d’une étonnante réserve de matières révélées et de paysages songés.
Giorgia explore les jeux d’échelle, non seulement dans ses sculptures et ses installations, mais également dans ses œuvres textiles. D’autres paysages, découle de collages réalisés à partir de performances en nature. Dans ses compositions, l’artiste met en scène son corps délibérément surdimensionné se mouvant au sein de décors naturels, conférant à ses oeuvres une impression de monumentalité. Par cette approche, elle rend compte de sa relation intime avec le territoire.
La pratique de Giorgia Volpe s’exprime dans un ensemble d’expérimentations polymorphes qui s’étendent du dessin à l’installation, de la photographie à la vidéo, du geste aux interventions et actions à caractère social ou intimiste. L’artiste s’intéresse aux réalités et frontières du corps ainsi qu’aux relations de celui-ci avec l’environnement et les lieux de passage de l’intérieur à l’extérieur, de l’individuel au collectif, de l’intime au public, du réel à l’imaginaire, de la nature à la culture.